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De l’ombre – Partie 4

Quoi « Boom » ? C’est moi qui raconte, et j’avais envie de dire Clic. Je te rappelle quand même que je tiens la seule arme du camp et que tu n’étais pas là quand ça s’est passé. Mais bon, on en vient à la fin de l’histoire, les autres ne devraient pas tarder à arriver et il va falloir faire les présentations.

Oui, et après on pourra manger.

Clic !

Son arme n’était pourtant pas enrayée, mais Andrew trahissait une angoisse flagrante, il n’arrivait pas à recharger sa carabine et je n’aimais pas trop ça. A vrai dire, je n’aimais pas grand-chose de la situation actuelle. Entre cette milice armée dont on ne savait rien et ces foutus Zombies, c’était typiquement le genre de journée que j’aurais préféré passer dans un bon lit, devant la télévision et avec un bon café, en supposant que les signaux télévisuels n’aient pas été coupés il y a déjà plusieurs semaines. Les autres s’étaient remis de la surprise et commençaient à s’organiser pour ce qui allait suivre : on n’allait pas tarder à avoir de la compagnie.

Mindy s’activa de sortir Andrew de sa crise de panique, sans que j’entende exactement ce qu’ils se disaient, mais je cru deviner les mots « nichons » et « je te pète les genoux ». De son coté, Jim confia son arme à Karen, puis s’équipa de son fusil à pompe. Notre impressionnante blonde ayant gardé ma hache, je du moi aussi sortir mon pistolet pour ne pas me sentir trop inutile. Avec ce qu’on transportait, je pense qu’on aurait pu être plus optimal avec notre équipement, mais on n’avait pas vraiment le temps d’y réfléchir. Karen nous le rappela sèchement, la réverbération du son dans le tunnel des égouts était trompeuse, des Zombies allaient arriver très rapidement.

Trop rapidement même, tenant son arme à deux mains, notre benjamine tira la première et explosa l’épaule de sa cible qui venait d’apparaitre à l’angle. Malheureusement, ce n’est pas un bras en moins qui allait stopper la créature, qui n’était pas venue seule. Andrew avait déjà commencé à se replier, pour avoir un meilleur angle de tir se justifiera-t-il plus tard, avant que Jim n’en donne l’ordre, alors qu’au contraire, hache à la main, Mindy s’était mise en position d’attaque. J’agrippai une épaule de Karen, lui signalant qu’on reculait, et achevai le manchot. Ses camarades étaient trop nombreux pour les avoir balles par balles, Jim le devina tout de suite, et nous ordonna donc de courir débloquer l’accès à la surface qui devait se trouver par-là, l’ancien boxeur était tout à fait capable de retenir les Zombies avec son fusil à pompe.

On avait vraiment tourné en rond bêtement, il y avait une sortie à moins de 50 mètres de notre position. Mindy m’avait rendu la hache, le pied de biche serait plus pratique pour déloger la plaque d’égout, au loin, la fréquence des tirs de Jim nous rassurait sur sa situation. Notre musculeuse blonde grimpa la première, sa force brute lui permit de ne pas ralentir pour l’ouverture de la plaque d’égouts, puis suivit Karen. Andrew passa après les filles, regrettant pendant quelques millièmes de secondes qu’aucune des deux ne portent de jupe aujourd’hui, puis ce fut mon tour d’attraper l’échelle. Je gagnai en assurance, la sortie était enfin là, on serait toujours plus en sécurité qu’en dessous.

Je fus surpris de ne pas voir les mains des filles se tendre pour m’aider à finir les derniers centimètres d’escalade. Et pour cause, mes yeux n’avaient pas eu le temps de se faire à la luminosité extérieure qu’une main ferme me bâillonnais et m’extirpa de l’échelle. Ça doit être ça qui expliquait pourquoi Andrew s’était arrêté quelques secondes, sur le moment je m’en étais bien fichu, pour rappel, j’avais des Zombies aux basques et je voulais juste éviter de me faire grignoter les pieds.

J’eus juste le temps de reconnaitre des hommes avec le même équipement que ceux qui avaient essayés de nous déloger de notre refuge, puis ce fut le noir. J’entendis quelqu’un refermer la plaque d’égout derrière moi, abandonnant Jim seul face à son destin… Et un bon paquet de morts-vivants enragés.

Clic !

  • A suivre ?
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Questions aux Concepteurs #4

Ce quatrième épisode célèbre l’anniversaire du premier, et est très orienté vers la Saison 3, dont la campagne Kickstarter s’est déroulée cet été.

Je crois que c’est l’épisode pour lequel j’ai reçu le plus de questions, mais surtout le plus de questions identiques, du coup, je n’en avais pas tant que ça à proposer. Le nombre de questions combiné à un emploi du temps un peu tendu ont fait que je n’ai pas souhaité remplacer les questions éliminées, qui concernait le passé et le futur autour de certains Survivants.

Nicolas Raoult (Guillotine Games) et MarsEye (Edge Entertainment) ont donc une fois de plus joué le jeu :

1/ Maintenant que la campagne Kickstarter de la Saison 3 de Zombicide est terminée, quelles ont été les leçons apprises lors la 2ème campagne et qui ont été appliqué pour celle-ci. Et que vous a encore appris cette 3ème campagne ?

GG : Mieux vaut s’adresser à CoolMiniOrNot, créateur du Kickstarter de la Saison 3, pour tout ce qui concerne l’aspect opérationnel. De notre côté, nous avons préparé les choses avec de l’avance et plus de modularité. Il s’agissait de créer les différents éléments (textes, images, etc.) et de les assembler selon les besoin du moment. Cela contribue grandement à la sérénité de l’équipe !

Edge : Nous n’avons pas de lien direct avec le Kickstarter de CMON et les rouages secrets de son fonctionnement nous sont inconnus. Toutefois, malgré le succès phénoménal du KS de la Saison 3, il semblerait qu’il y ait moins de backers francophones cette année, ce qui est un point positif pour Edge. Les francophones font, semble-t-il, de plus en plus confiance à Edge. En tout cas, je l’espère. De notre côté, on fait tout pour !

2/ La numérotation des boîtes de Zombies aperçue pendant la campagne fait apparaître au moins deux inconnues, les BoZ #7 et #8. Aurons-nous droit à des surprises, ou, comme beaucoup le pensent, ce seront des boîtes de Skinners et de Crawlers ?

GG : Ce sera une surprise.

Edge : Si Nico préfère se taire là-dessus, ce n’est pas à moi de vendre la mèche ! Ce genre d’annonce officielle doit rester l’apanage de Guillotine Games.

3/ Les livrets de règles de la Saison 3 (Rue Morgue et Angry Neighbors) contiendront ils des éléments narratifs sur l’univers de Zombicide ? Sinon, proposerez-vous ces éléments à travers des missions supplémentaires ? Je pense particulièrement aux missions A2 à A6 et à la C23, très focalisées sur les Survivants de la Saison 1.

GG : Les livres de règles contiennent peu d’éléments narratifs, même si nous en avons introduit davantage dans les missions de Rue Morgue et Angry Neighbors. Nous avons des idées sur la chronologie de l’univers de Zombicide et le parcours de ses héros, mais préférons le dévoiler par petites touches. Le principe, ici, est de laisser l’imagination des joueurs combler les manques : nous pensons que c’est bien plus stimulant qu’un univers figé.

Edge : Les nouveaux livrets ne se focalisent pas sur les éléments narratifs. Cependant, de nombreux indices se dissimulent dans les textes d’ambiances ou dans certains points de règles. Il y a bien une chronologie, un background et des lois qui régissent l’univers de Zombicide, mais le jeu se voulant « bac à sable », les auteurs ont préféré de pas « imposer » un univers figé aux joueurs.

4/ D’un point de vue narratif, comment s’intègrent les Égarés et les Survivants Ultimate par rapport aux Survivants classiques et les Zombivants ? Quelle est la chronologie de ces transformations ?

GG : Tout se déroule à peu près dans la même temps que les événements de la Saison 3. Les mois ont passé, les survivants ont tourné le dos à leur ancienne vie et se réapproprient un monde mis en pièces par les zombies.

Edge : Le temps a passé et le monde a changé. Les survivants se sont endurcis. Quant aux Zombivants, malgré la force de leur volonté, le temps et l’infection se chargent de ronger ce qui reste de leur humanité et la plupart finissent fatalement par rejoindre la horde.

5/ Lors des Questions aux Concepteurs #3, vous aviez nié le retour des Survivants de la Saison 1, or personne n’a pu rater les Survivants Ultimate. Leur développement a-t-il été très tardif, ou ce n’était qu’un mensonge marketing pour garder la surprise ?

GG : Nous avions prévu leur développement, puis l’avons annulé, pour finalement revenir sur notre décision. Ce changement est intervenu après les précédentes réponses aux concepteurs. Tout était lié à des contraintes de production. Nous sommes contents de proposer les survivants dans leur version Ultimate !

Edge : L’idée des Survivants « Ultimate » était dans l’air depuis un moment, mais je pense qu’elle n’était pas initialement prévue pour cette année. Comme quoi, pas mal de choses peuvent changer à la dernière minute !

6/ En cumulant toutes les boîtes/sets/kickstarter, on obtient, à la louche, 34 dalles de jeu, une centaine de fiches de Survivants, environ 650 figurines et presque autant de cartes, pratiquement 350 jetons, une brouette de 70 dés, des éléments 3D et 1 Compendium. Planifiez-vous une solution plus significative que la mallette de fiches de Survivants pour transporter plus facilement tout ce matériel ?

GG : Pas à ma connaissance.

Edge : Rien à l’horizon dans l’immédiat à ce sujet, mais il, existe déjà de nombreuses solutions connexes pour le rangement de figurines. Idem pour le rangement des pions ou des cartes.

 

9/ On a vu, entre autre, une dalle N3D sur un stand de l’Expo CMON 2014, du coup, en dehors des missions du concours, testez-vous des productions (Survivants/Équipement/Règles/etc.) des différentes communautés Zombicide ?

GG : Le temps nous manque pour le faire. L’équipe de Guillotine Games est plus petite que la plupart des gens l’imaginent.

Edge : Idem ici. J’essaie de regarder ce qui se fait dans la communauté et de réagir autant que possible. Mais, à l’instar de GG, nous sommes peu nombreux et la charge de travail est énorme. Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour jouer ou tester !

10/ Tournons-nous vers le futur, le travail de la Saison 4 a-t-il déjà concrètement démarré ? Si oui, pourriez-vous nous en dire quelques mots ? Sinon, c’est pour mieux vous concentrer sur The Others ?

GG : Le travail sur la Saison 4 a démarré, en effet, mais je préfère ne rien dire pour le moment. Pour le moment, nous nous concentrons sur la production de la Saison 3 et sur The Others. 🙂

Edge : Je n’ai pas dû tout discuté avec les auteurs de la Saison 4, même si j’ai quelques échos, mais, à vrai dire, je préfère me focaliser sur la production de la Saison 3. La Saison 4, pour moi aujourd’hui, c’est comme si c’était dans un siècle ! Edge a plus de 200 projets sur son planning 2014-2015, alors pour les conjonctures, on verra en temps et en heure ! Quant à The Others, Edge en assurera la VF et ça, je peux vous dire que ça va déchirer !

Encore merci à MarsEye et Nicolas pour leur disponibilité.

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De l’ombre – Partie 3

Oui, je sais, il commence à faire faim, mais on ira au ravitaillement quand j’aurais fini de vous raconter cette partie, sinon je vais encore oublier où j’en étais et je devrais reprendre depuis le début, et là c’est d’ennui que vous allez mourir.

Il parait qu’Einstein n’a jamais vraiment dit « Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre » et quand bien même il l’aurait dit, il se serait trompé. Car en vérité, le premier signe des évènements n’avait pas été la disparition des abeilles, mais celle des rats. Je crois que personne ne l’avait véritablement remarqué, mais je suis à peu près certain que quelques jours avant que le fléau ne touche tout le pays, la population des rongeurs urbains avait déclinée. Je ne sais pas qui en était les responsables, mais ils avaient dû avoir besoin d’un sacré paquet de cobayes pour avoir besoin d’enlever des rats jusque dans les égouts… cobayes, ou victuailles ?

Ça allait avoir au moins un impact positif, on n’avait pas dû faire trop attention à où mettre nos pieds pendant qu’on traversait les égouts. La progression était rapide du coup, mais compliquée. En l’absence de plan, nous avions déjà perdu presque 1 heure à tourner en rond avant de nous en rendre compte, enfin, avant que Karen s’en rende compte. La petite avait plus l’expérience de la rue que tous les autres réunis, et semblait plus à l’aise pour se repérer dans ces espaces clos. Elle avait encore parfois du mal à assumer ses qualités, et Andrew n’aidait pas en la rabaissant régulièrement ou en soulignant son inutilité au sein du groupe. Heureusement Jim n’était pas du tout d’accord avec lui, c’est pourquoi il encourageait systématiquement Karen quand elle osait prendre des initiatives de ce genre. L’ancien boxeur lui transmit donc sa lampe-torche, qu’elle brandit fièrement devant elle en prenant la tête de l’expédition.

Soudain Karen bascula en avant, sans pouvoir retenir un hurlement perçant. A moitié immergée dans les eaux crasseuses des égouts, elle s’agitait, hurlant que quelque chose lui avait attrapé la cheville. En effet, à moins d’un mètre de la petite brune, un visage à la chair grisâtre et boursoufflée émergea, suivit du râle caractéristique des morts-vivants. Jim lui vida instantanément le chargeur de son pistolet dessus, par réflexe, et si le cri de Karen avait probablement alerté la Horde environnante, les détonations venaient de de lui confirmer notre position. Mindy se jeta sur la créature en dégainant son pied de biche, mais le coup rebondit sur sa bedaine flasque et gonflée d’humidité. Derrière nous, 2 corps s’étaient animés et se rapprochaient, Andrew voulu épauler sa carabine, mais les 2 zombies étaient trop prêt pour qu’il puisse viser correctement, je lui faisais obstacle et il n’osa pas tirer. Hache à la main, je réalisai quelques moulinets pour repousser ces deux là pendant que Karen se démenait comme elle pouvait pour repousser le gros tas avec sa poêle, le seul outil de son paquetage accessible rapidement.

Un nouveau hurlement retenti dans un couloir adjacent, suivit d’un bruit de courses dans l’eau. Andrew savait ce qui allait nous tomber dessus et, avec un sourire, remonta se positionner à l’intersection. Après m’être débarrassé d’un premier zombie d’un coup lui fendant le crâne en deux, Jim m’ordonna de lancer ma hache à Mindy et de plonger sur le côté. La lutteuse entendit les instructions et me fit un signe de tête pour me le confirmer. Sans vraiment prendre le temps d’y réfléchir, je lui lançai mon arme et plongeai. Aussitôt Jim élimina mon second adversaire d’une balle en pleine tête, pendant que Mindy rattrapa au vol mon arme et décapita la grosse créature d’un même geste. Plus haut dans le tunnel, on entendit un nouveau tir de fusil, Andrew rechargea son arme, ses mains tremblaient, signe chez lui d’un début de panique.

Au loin une explosion nous informa que nos assaillants venaient de tomber sur la surprise de l’armurier.

Clic !

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GenCon 2014

21/08/2014 : Lingster, un autre internaute a également photographié ses acquisitions du WE :

20/08/2014 : Table Top Gaming a fait des photos lors de l’événement :

Et un particulier, Ranofer, a fait de même avec la galerie de figurines Zombicide :

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De l’ombre – Partie 2

Évidemment que vous pouvez aller boire, je ne suis pas un monstre. Mais je vous préviens, l’histoire n’est pas finie, et je ne veux pas vous entendre demander d’aller pisser après. Vous trouverez des bouteilles d’eau dans la réserve au fond du bunker.

ET RAPPORTEZ M’EN UNE !

Merci… Bon, j’en étais où ?

Une nouvelle détonation retentit.

Mindy avait immédiatement renversé les 2 étagères de ce qui était notre principale pièce à vivre pour faire une espèce de barricade de fortune. Aidée par Karen, elles empilaient ce qu’elles pouvaient pour nous offrir la meilleure des protections possibles pendant que Jim relevait Andrew. L’armurier était encore un peu sous le choc, mais nous avions tout de suite su qu’il n’avait rien quand on l’entendit crier comme une fille. Une fois un peu plus en sécurité avec le reste du groupe, j’avais dû l’obliger à goûter son « sang » pour qu’il réalise qu’il n’avait pas été touché ; ce n’était qu’une bouteille de ketchup qui avait explosée contre sa poitrine. Malheureusement, ça n’avait pas pu détendre l’atmosphère, on ne savait toujours pas ce qui se passait réellement de l’autre côté du mur.

Nos agresseurs n’avaient franchi ni le pas de la porte qu’ils avaient fait sauter, ni la brèche dans le mur Sud qu’ils venaient de percer. Je ne voyais plus leurs pointeurs laser, mais les crachotements de leur système radio trahissaient leur présence en amont dans les couloirs. Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient dans la rue, à propos de disparitions inexpliquées dans des zones a priori sécurisées. Au départ, forcément, personne n’y avait vraiment prêté attention, et qui pourrait nous en blâmer ? Dans un monde où 90% de la population avait été changé en monstre cannibale, la disparition de certaines poches de résistance n’avait rien de surprenant. Et pourtant, des bruits d’hélicoptères auraient été entendus, alors qu’aucun appareil de ce type ne volait plus depuis les Évènements, ou encore, des Hummers auraient été aperçus se frayant un chemin à travers des routes encombrées, sans aucun respect de la principale des règles de survie : le silence.

Alors bien sûr qu’il y avait des morts-vivants partout quand quelqu’un partait en reconnaissance dans ces zones, mais je défie quiconque de mener une investigation sérieuse avec des zombies au cul. La rumeur avait enflée jusqu’à devenir un fait réel : des gens disparaissaient et ce n’était pas la faute des zombies, c’était l’œuvre d’un groupe armé et véhiculé, mais personne n’était là pour en témoigner directement. De notre côté, nous n’étions pas trop sensibilisé au problème, jusqu’à ce qu’un groupe cibiste voisin ne réponde plus aux messages de Jim. La nuit de leur disparition, Karen aurait juré avoir vu un faisceau lumineux transpercer les nuages au-dessus de leur position. Depuis on changeait encore plus régulièrement de refuge pour éviter de se faire repérer, que ce soit par les morts ou par les vivants.

Ce nouveaux mode de vie eu des conséquences imprévues assez rapidement, après une rencontre un peu houleuse avec un autre groupe de Survivants, Mindy avait fait remarquer que tant que l’affaire ne serait pas résolue, il serait beaucoup plus compliqué d’accorder notre confiance aux autres vivants et réciproquement. Pourtant on en avait fait quelques belles rencontres avant ça, nous avions même cohabité un temps avec un autre groupe de Survivants, dont un impressionnant métalleux qui ne se séparait jamais de sa tronçonneuse, il lui avait même donné un nom, « Betsy » je crois. Toujours à glisser des insultes contre tout et tout le monde, je crois que le colosse ne laissait pas notre Karen indifférente, ni Jim d’ailleurs, qui aurait donné beaucoup pour l’affronter à la régulière sur un ring. Mais nos groupes avaient fini par être séparés suite à une tentative d’exploration d’une potentielle base militaire déguisée en centre commercial. On s’était réparti les zones à explorer et l’intervention inopinée d’une meute de chiens nous avait coupé toute chance de nous regrouper.

Une détonation perça brutalement le silence, faisant sursauter Karen au passage, puis les cliquetis caractéristiques d’armes automatiques sous silencieux se firent entendre. Mais les tirs ne semblaient pas cibler notre position, bien au contraire. L’intervention des inconnus armés avaient dû attirer une partie de la Horde environnante, Andrew avertit immédiatement Jim que ça pourrait être notre chance : fuir par le tunnel d’évacuation pendant que nos assaillants étaient occupés ailleurs, même si ça voulait dire qu’il fallait encore abandonner une planque, et une super en plus. Le tunnel d’évacuation était un accès de maintenance qui donnait directement dans les canaux des égouts de la ville. Habituellement, ces canaux pouvaient littéralement grouiller de morts-vivants, mais au moins avec eux, on savait à quoi s’en tenir. Les filles dégagèrent l’accès qu’elles avaient camouflé quand on s’était installé, Andrew quant à lui était parti faire l’inventaire de ce qu’il jugeait bon d’emporter pour optimiser nos chances en bas, moi, je me dirigeais vers la source des tirs.

Je m’étais placé sur les bords de la brèche, Jim me faisant face au niveau de la porte, on surveillait les accès à l’aide d’anciens rétroviseurs de voiture. Les rafales s’éloignant, on voulait être sûr de pouvoir réagir en cas de retour des inconnus dans le couloir. Notre armurier était satisfait de son inspection et les filles nous informèrent que le passage était ouvert juste quand j’aperçus dans mon miroir une silhouette débarquer. C’était un homme, lourdement équipé, casque, masque et combinaison anthracite, arme épaulée, il semblait fouiller les lieux avec son viseur laser. Andrew aurait probablement pu identifier le modèle, moi je ne reconnus qu’une arme automatique, peut être un fusil d’assaut, mais sans grande conviction, et ce logo sur le casque, j’étais sûr de l’avoir déjà vu avant. Mais je n’avais pas le temps de trop y réfléchir, Jim donnait le signal, il fallait partir, MAINTENANT !

Tout le groupe se précipita dans le tunnel, Andrew fermant la marche pour en piéger l’accès derrière nous.

Clic !

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De l’ombre – Partie 1

Il faudrait peut-être que je vous raconte, que je vous explique pourquoi je viens de tuer votre voisin alors que tout semblait si bien aller. Asseyez-vous s’il vous plait, je ne voudrais pas devoir vider mon chargeur sur vous.

Alors, par où commencer ?

Clic !

Je crois que je n’ai jamais vraiment su réagir face à l’imprévu et ce cliquetis venu de nulle part aurait pu avoir ma peau si Jim ne n’avait pas agrippé pour me clouer au sol une demi-seconde avant la première détonation.

Jim, c’était un peu le leader du groupe, l’ours protecteur. Il avait été boxeur dans la vie d’avant les évènements, puis garagiste. Lorsque l’épidémie éclata, il venait tout juste d’hériter de l’atelier de son père. Avant de faire équipe avec nous, cet ancien bagarreur avait pourtant toujours cru être un solitaire. Il n’avait jamais réussi à entretenir une relation durable avec la moindre femme, il alternait son quotidien entre le garage, la salle de sport et son atelier et n’avait pas de place pour les autres. Il m’avait raconté que depuis les bancs de l’école et son premier pistolet à piston cracheur de boulettes de papier mâché, il savait qu’il était un manuel et il avait essayé de rentabiliser le talent de ses mains sous toutes les formes possibles. Il bricolait par passion, et se battait par besoin, en tant que rare enfant blanc dans l’école de son quartier, il avait très jeune dû apprendre à s’imposer. Paradoxalement en ces temps troublés, il avait été le premier du voisinage à essayer de regrouper les Survivants, avec pour unique leitmotiv : « l’union fait la force ». Je l’ai rencontré pour la première fois sur le trottoir devant chez moi, alors qu’il plantait sa hache dans le crâne de ce qui avait été mon chien pendant 6 ans et qui, sur le moment, me prenait pour son déjeuner.

Clic !

L’explosion souffla littéralement la porte, pourtant blindée, manquant de décapiter Karen pour quelques bienheureux centimètres alors qu’elle s’affairait à recoudre ma veste.

Karen était devenue notre éclaireur, notre as de la débrouille et notre cuisinière. Elle avait appris de la rue et à cause de la rue. A l’époque, c’était déjà une survivante, au sens premier du terme, celui d’avant les évènements. La jeune femme néanmoins dû purger une peine de travaux d’intérêt général dans l’école du quartier. Elle y avait appris beaucoup, plus qu’elle ne le réalisait à l’époque et son passage en cuisine l’avait transformé en meilleure réchauffeuse de boites de conserve que je connaisse. C’était une gentille fille en fait, juste un peu paumée et si elle en était arrivée là c’était à cause de son penchant pour certains narcotiques. Elle avait passé des semaines à échapper à la police, se croyant insaisissable et protégée par le code de la rue. Et depuis ce code nous avait déjà plusieurs fois sauvés la vie. C’est peut-être pour elle que la transition fut le plus compliquée, et si Jim n’avait pas été là pour le lui expliquer, elle n’aurait jamais compris que son dealer n’était pas en plein trip quand, les yeux en sang, il avait voulu lui arracher le visage.

Clic !

Il n’y a pas que la porte qui avait volé, un coup d’œil vers Andrew, dont les gémissements m’avaient alerté, m’indiqua qu’il aurait été traversé de part en part par une barre de fer si le choc n’avait pas été absorbé par le sac de riz qu’il transportait. Heureusement, il n’avait été que légèrement sonné par l’impact.

L’homme n’était ni très beau, ni très sympathique mais c’était un tireur hors pair et il s’avéra un formidable combattant lors de nos premiers contacts avec les Zombies. Il avait fait l’armée qu’il disait, jusqu’à ce qu’une mauvaise blessure le renvoie chez lui qu’il disait, sauf que personne n’avait jamais vu sa Purple Heart, perdue qu’il disait. Personne n’avait jamais vraiment aimé Andrew, et surtout pas sa femme donc le crâne avait redécoré la vitrine de son commerce. Au début de la crise, il n’avait eu besoin de personne pour faire le ménage autour de lui, il avait appliqué « La Méthode » qu’il disait. Et sa méthode était simple, si ça ne parle pas, tu tires, et on l’a très vite respectée. Lui, on ne l’avait pas rencontré par hasard, ni même vraiment par plaisir, mais tout le monde avait été unanime pour qu’on l’enrôle dans le groupe. Après tout, si personne n’avait jamais vraiment aimé Andrew, c’était quand même le propriétaire de l’armurerie de la ville.

Clic !

DERRIÈRE LES ÉTAGÈRES ! TOUT DE SUITE ! Hurla Mindy. Le nuage de poussière créé par l’explosion commençait à se dissiper, et comme moi elle avait repéré les premiers pointeurs laser qui perçaient l’opacité ambiante, elle avait juste été plus rapide à réagir et à donner les instructions.

Mindy était peut-être la femme la plus paradoxale que j’ai eu l’occasion de rencontrer. Ses longs cheveux blonds, toujours bien coiffés, tombait sur des épaules qui rivalisaient avec celle de Jim, qu’elle avait déjà battu au bras de fer. Mindy avait démarré une carrière de championne de FreeFight et sa renommée commençait à franchir les frontières de l’État lorsque le Chaos éclata. En parallèle, elle menait également une carrière de mannequin pour une agence locale. C’est elle qui nous avait trouvé alors qu’on cherchait à se réfugier dans le centre commercial du centre-ville. Elle y pillait de quoi manger de son côté quand elle s’était rendu compte que nous cherchions à nous établir plus durablement. Elle avait essayé de nous convaincre de la mauvaise idée que c’était, argüant que les bâtiments étaient infestés de trucs pustuleux, dont j’ai oublié sa description, bien trop dangereux en tout cas. En réalité, ni Jim, ni moi n’avait entendu son explication, notre attention n’avait été captée que par sa brassière et son jogging légèrement déchiré.

Clic !

Une nouvelle détonation retentit.

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Interview « Concours de Missions » : Duncan Callander

Quelques jours avant la campagne Kickstarter de la Saison 3, XofMdS avait contacté Duncan Callander, l’auteur de la mission C45 : Évasion de la Santé pour lui poser les questions que je pose habituellement aux gagnants francophones. Duncan étant anglophone, voici la traduction de son interview :

1/ Quelques mots de présentation sur toi et ton parcours dans Zombicide ?

Deux-trois membres de mon club local, « Sons of War », à Cambridge, avaient soutenu Zombicide sur Kickstarter depuis le tout début. Un soir, ils m’ont demandé de joué avec eux. A la première partie, j’ai été accroché et n’ai plus regardé en arrière.

2/ Comment ce sont passés ton travail d’écriture et tes parties de test ?

Je suis un grand fan de « The Walking Dead » et je regardais une rediffusion de l’épisode où ils investissent la prison en force. Je voulais essayer de monter une Mission qui donne cette impression dès le début. Une Mission où vous êtes sous pression et ne pouvez pas vous cacher dans une pièce où chercher le meilleur équipement.
J’ai de la chance : Scott, un ancien gagnant et un ami proche, a pu m’accompagner dans plusieurs phases de test.
Il y a deux manières de tester. Soit rester simple et augmenter la difficulté, soit partir à fond et faire très difficile, puis baisser jusqu’au niveau voulu. Cela dépend vraiment de l’agressivité de votre style de jeu, et du temps que vous avez à disposition. Heureusement pour moi, Scott préfère la première voie tandis que Keith, un autre bon copain, privilégie la route la plus difficile. Donc j’ai pu tester la Mission depuis les deux angles, selon mes partenaires de jeu. Afin de trouver le bon équilibre.
Pendant les test, c’est une bonne idée que d’utiliser toujours la même équipe. Pour celle-ci, j’ai utilisé les 4-6 Survivants dont je pensais qu’ils auraient le plus de facilité, puis j’ai essayé avec ceux dont je pensais qu’ils auraient du mal.
Ainsi, la Mission peut se faire qu’importe la composition de celui qui la joue. Mais quand je joue, moi, je tire mes équipes au hasard.

3/ Pourrais tu nous détailler (et dater) les différentes étapes entre l’envoi de ta mission et sa publication ?

Créer une Mission qui roule m’a pris deux mois à peu près, avec une séance par semaine, soit en mode complet du début à la fin, soit les 12 premiers tours seulement. Si vous la jouez vous saurez pourquoi.

missionC45

3b/ « La Santé » est ton idée ? Pourquoi ? Scott parlait aussi d’un prisonnier connu, lequel ? Est-ce que Guillotine Games a changé autre chose ?

Je voulais rendre hommage à Guillotine Games et plaçais ma Mission en France. Donc j’avais besoin d’une prison suffisamment connue pour que les joueurs du monde entier comprennent.
Le bagne de Toulon rendu célèbre par Victor Hugo a fermé en 1873.
Rien ne reste de la Bastille, à part quelques pierres des fondations.
La prison de la Santé est l’une des prisons de France les plus connues qui soit encore en activité.
Il n’y a pas eu de modifications sur ma carte, alors que j’imaginais certaines zone d’invasion Zombie être enlevées.
Mais c’est tout le principe de ma Mission : stressante, avec deux groupes de Zombies qui vous poursuivent de deux directions différentes. Il faut travailler en équipe. La communication et la planification sont cruciales. Tout le monde doit fouiller à chaque tour.
Le texte de présentation a été raccourci, et j’admets qu’il avait des longueurs inutiles
La Santé comporte une aile VIP et une aile de haute sécurité. Ce qui rendait parfaite mon idée de surnommer l’Abomination Berserker « Carlos », d’après l’un de ses anciens prisonniers qui serait revenu.
Cette Abomination Berserker est la clé de ma Mission. Vous en avez besoin pour vous aider à vous échapper, mais vous devrez vous en occuper plus tôt que vous ne le souhaiteriez. D’où mon envie de lui donner un nom.

4/ Une fois son scénario officiellement en ligne, on ressent quoi ?

Je ne savais pas si je souhaitais gagner ou non. Je voulais faire une Mission qui était agréable et sympa à jouer.
Voir sa Mission imprimée afin que d’autres puissent s’amuser et une sensation fantastique.

5/ Après ce premier gain, tu serais toujours motivé pour gagner une nouvelle fois ?

J’ai 2-3 Mission sur le feu en ce moment et peut-être lorsque le moment sera bon, j’en soumettrais une autre.

6/ Des conseils pour les futurs scénaristes ?

Définissez ce que vous voulez de votre Mission. Ayez en tête ce qu’elle doit proposer.
Restez simple et compliquez à mesure de votre avancement.
Faites la carte mais n’ayez pas peur de la changer.
Poussez votre avantage si vous trouvez une nouvelle règle, arme ou élément de chrono, car ça fera ressortir votre Mission du lot.
Testez et essayez de la ruiner. Personne ne connait votre Mission mieux que vous-même : comment l’abuseriez-vous ? Si vous pouvez l’abuser, d’autres le pourront.
Amusez-vous. Si vous essayez votre Mission plusieurs fois sans plaisir, d’autres auront les mêmes ressentis en la jouant.

7/ Que penses-tu des missions précédentes du concours, et quelle est ta mission préférée ?

J’ai essayé la C37 tellement de fois, que je dois probablement la faire figurer : elle est de Scott et je l’ai aidé à la tester.
Il y a tellement de bonnes Missions, ce que je recherche en général quand il faut se décider à jouer est quelque chose d »unique et qui offre de la rejouabilité.

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Zombicide Park – Partie 2

Josh : On est pas à Disney, putain !

Le mec en costard, après une petite pause : Je ne m’attendais pas à si peu d’engouement de votre part, je suis déçu.

Le ton était résolument froid, saupoudré d’un je-ne-sais-quoi de reproche nauséabond savamment dosé.

El Cholo mangeait ses enchiladas « Old et Passé » bruyamment. Ce bruit de mastication rendait à la scène le son assourdi par 10 cm de vitre blindée, des 2 zombies en train de bouffer le cadavre d’un doberman fraichement décharné.

Josh jaugea des pieds en cape son interlocuteur prêt à lui faire rendre son repas d’un direct du droit dans l’estomac.

Josh : Déçu ? On t’a déçu ? T’es sérieux là ?

Boss : Oui, pour tout vous dire, je m’attendais à subir le refus de vos confrères Amy, Nick et Ned et les autres. Mais de vous, … deux secondes de silence dans la tirade parachèvent maintenant l’approche du diplomate désappointé… Pas le moins du monde. Votre manque de foi me consterne.

Josh regarde El Cholo sans perdre la face, sourire en coin : Putain sans dec’. Le mec, ‘y l’est là. Tranquille. Y’nous montre des p’tains d’Zomblards et y pense qu’on va être tout jouasse de r’plonger dans c’teuh merde. Et il est fier en plus.

Boss : Je ne désirais que votre expertise en la matière et votre aide. Vous avez combattu des mois durant ces hordes et votre savoir-faire, les images, les odeurs, tout ce que vous gardez de cette époque révolue, serait une source d’inspiration pour notre parc d’attraction. Votre aide serait des plus précieuses.

Pensez-vous, des millions et des millions de visiteurs, tous plongés dans l’horreur de ces sombres années. Des hôtels, des restaurants, des décors. La crainte, la peur, sans aucun danger mais ces sensations fortes et voir ces spécimens tout droit sortis d’une épo…

Josh lui coupant sèchement la parole : Mais t’es con ou t’es con, bordel ? Z’avez recréé des Zombies, un p’tain de fléau. Z’êtes tarés ou quoi ?!? Mais R’garde les !!! Finit-il en les désignant de l’index.

Boss, en regardant ses zombies adorés manger : Il n’y a rien à craindre, ces enclos sont à l’épreuve de tout. De toute évidence, vous ne comprenez pas les enjeux d’une telle merveille. Nous vous ramènerons demain chez vous. La science n’a pas besoin de votre collaboration. Jean Eude ? Veillez à ramener nos deux invités dans leur chambre, nous les ramènerons chez eux demain à la première heure…

A peine avait-il fini sa phrase que ce bâtard de beau parleur les quittait, se dirigeant vers la salle de contrôle. La digestion se passait moyennement, pour notre Mexicain favori.

Le garde nommé Jean Eude posa la main sur l’épaule d’El Cholo : Allez messieurs. On y va.

Josh et El Cholo suivait notre bon Jean Eude qui ne tarissait pas l’éloge sur le projet de son chef : Franchement, vous êtes un peu bêtes de refuser son offre, les gars. Parce que vos potes qui sont dans l’aile ouest, ils vont pas cracher sur l’occasion de se faire un peu de fric facile.

Passant devant un enclos vide, d’un signe de tête, il montre à son pote une poêle trônant près d’un sac de riz de 10 kg. Il est des lors impossible pour lui de réprimer un : Rah les enculés, Y poussent le vice ‘ach’ment loin, les bâtards !!!

A quelques mètres sur leur gauche, un écran bleu attire l’attention des deux désœuvrés, laissant le garde ouvrir la voie. Une écriture blanche :

« A problem has been detected and Windows Millenium has been shut down to prevent damage to your computer… »

Josh imitant le boss avec un accent british exagéré : Fatal error mes couilles, ahahah…

Bref, tout allait pour le mieux, ils cheminaient vers la sortie en ricanant. Pourtant lorsque Jean Eude essaya de rentrer le code d’accès sur la console pour l’ouverture de la porte.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN – Acces refusé…

Deux fois…

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN – Acces refusé…

Trois fois… Mais, précautionneusement ce coup-ci…

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN – Acces refusé…

Un bruit sourd se fait entendre derrière eux. Suivi d’un :

Tsssshhiiiiiiiittttt ( wow tu fais super bien la porte qui s’ouvre, merci, nan mais sérieux c’est bien fait, merci beaucoup…) Plic ploc plic…

Josh ferme les yeux : Nan mais c’pas vrai, me dis pas que ça s’r’commence, merde…

El Cholo : Fatal Error…

Josh en rouvrant les yeux, déterminé : Choppe la poêle, vite…

Ah ! Et prends pas l’riz, espèce d’estomac sur patte…


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Carnet de route Interviews Les Actus

Interview « I am Legend » : Jeff

L’interview a été pensée, réalisée et traduite par XofMdS :

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Jeff Blakemore, marié, deux fils. Les deux ont dans les 20 ans, et j’apprécie vraiment de pouvoir jouer avec eux. Je collectionne les jeux de plateau, j’adore y jouer, ainsi qu’à plusieurs jeux de figurines. Je joue Cygnar, Chaos Space Marines, et trop de factions pour les lister, dans n’importe quel jeu « Spartan Game ». Je me rends dans mon magasin local pour jouer à X-Wing et Attack Wing. J’aime aussi peindre. Mais avec mes nerfs endommagés dans la main, le niveau est, au mieux, pour jouer peint. Vu qu’à présent je peins pour moi-même, je trouve ça satisfaisant.

Comment et quand as-tu découvert Zombicide ?

L’un de mes amis a des liens avec Cool Mini or Not et a fait la pub du Kickstarter de la saison 1 dès le premier jour. Je passais plusieurs fois par jour sur la page du projet durant la semaine qui suivit, hésitant à soutenir. J’ai succombé, me disant que si le jeu ne me plaisait pas, ça ferait autant de figurines sur lesquelles s’exercer à la peinture. A la fin, j’avais pris tout en 2 exemplaires. Le jeu est arrivé une semaine avant le Gen Con, et je l’ai amené. On a joué dans un salon, la première Mission, et on s’en est sorti d’un poil ! On arrivait pas à être discrets, et il y avait une petite foule autour de nous vers la fin, qui nous encourageait. Le suspense était à son comble quand il fallut faire l’invasion des Zombies, avec très peu de Walkers en réserve. J’adore toujours autant d’être tellement dans le jeu que l’on en ressent la peur, lorsque la horde se resserre autour des survivants.

Est-ce que tu sais pourquoi tu as été choisi pour un si bel hommage ?

On m’a dit que c’est grâce à tout ce que j’ai fait pour aider les gens à soutenir le projet de la saison 2. J’avais beaucoup de temps libre, que je passais à suivre les commentaires. J’essayais de répondre aux questions, je maintenais une calculette pour aider à obtenir son montant de souscription, ainsi qu’une page de forum remplie de « liens utiles ». Je l’ai fait parce que c’était marrant et je voulais qu’un maximum de gens vive ça, que je ressens quand je joue. J’ai aussi sympathisé avec des gens du monde entier. C’est vraiment cool de partager une passion à cette échelle !

Kickstarter_12

Après la fin de la campagne Kickstarter de la Saison 2, comment Guillotine Games et toi avez procédé à la conception visuelle de ton Survivant ? Y a-t-il des clins d’œil personnels dans ce design ? As-tu pu choisir les armes que tu portes ?

Pour des raisons dont je ne peux parler encore, Je voulais utiliser des photos de mon mariage comme point de départ. Je peux dire que ça implique aussi ma femme. Quand le courriel est arrivé, j’étais sous Ambien et j’ai répondu pendant mon sommeil. J’ai demandé à partir d’une photo de moi de 1981, en envoyant deux photos plutôt sombres que mon père avait prises à mon mariage, ainsi qu’un petit topo sur moi-même. Je ne sais pas trop le nombre d’échanges qu’il y a eu alors. J’ai découvert ces agissements de mon moi somnambule quelques mois après, en recevant l’image du survivant. Je fus d’abord déçu, mais l’illustration rendait bien mieux que ce à quoi je m’attendais. Certains trucs me semblaient à côté de la plaque, comme ma coupe de cheveux; et puis je me suis souvenu que mes cheveux tenaient rarement en place, et le dessin était plus proche de la réalité. Je n’ai jamais eu d’attelle à la jambe, mais j’ai eu des soucis de santé tout au long de ma vie. L’un d’eux concerne la plupart des innervations de mes membres, m’obligeant à marcher avec une canne ou un déambulateur. Cette attelle est en référence aux efforts formidables qui me sont nécessaires pour me déplacer. S’il devait y avoir un clin d’œil, ce serait celui-ci. Parce que c’est mon moi somnambule qui répondit, et qu’il n’a pas spécifié d’arme, Guillotine Games trancha à sa place. J’avais transmis quelques éléments pour ma biographie, et ma femme et mes fils ont dit qu’ils avaient bien cerné le sujet.

Ce projet avec ta femme est-il conduit officiellement? Est-il encore d’actualité ?

C’est piloté par un projet Kickstarter, mais n’inclut ni Guillotine Games, ni Cool Mini Or Not. La personne en charge veut donner corps à ses rêves, et a décidé de passer à l’action. C’est à eux de communiquer là-dessus.

Zombicide_Box_Angry_Neighbors

Après la fin de la campagne Kickstarter de la Saison 2, comment Guillotine Games et toi avez procédé à la conception du profil de ton Survivant ? As-tu eu connaissance de nouvelles Compétences, règles, pour peut-être en choisir une ? Reflète-t-il ta personnalité, ou tu as pris un chemin plus fictif ?

C’est mon moi somnambule qui a géré cette partie, alors je n’en ai aucune idée.

Partant du principe qu’à présent tu connais ton profil, ou as des indices dessus; une seconde opinion sur le sujet?
« We all brought our own solutions to the zombie issue. Tell me about yours! »

A logical mind and skilled marksman, Jeff is used to bringing his unique point of view to any situation arising in the zombie world. More often than not, he’s advocating the use of teamwork and precise strikes to reach the intended goals. But then come the times when he goes silent and single-handedly kills scores of zombies one headshot at a time.

Je suis ingénieur dans la programmation, donc la logique est partie intégrante de ce que je suis. La majorité de ma capacité à diriger s’est formée chez les Scouts, et ça met en avant le travail en équipe. Mais je n’ai pas porté d’arme à feu depuis longtemps. Mes mains ont des nerfs endommagés, je ne pense pas pouvoir tenir une carabine sans trembler. (Ce qui reste un truc génial pour mon moi alternatif !)

Et à propos de ton Zombivant ? N’est-ce pas bizarre de se voir ainsi ?

C’est étrange d’avoir un Survivant ! L’image du Zombivant m’interroge. Je ne me suis jamais envisagé dans les premières étapes de l’infection, mais toujours en « produit fini ». Voir la transformation à travers les yeux d’un tiers est vraiment géant !

On ne peut qu’imaginer la « fierté » (peut-être pas le plus approprié des termes) que tu ressens maintenant que c’est un peu divulgué. Y a-t-il quelqu’un dans ton entourage avec qui tu peux partager ça ?

Mes deux fils ont une idée bien arrêtée de ce que ça leur ferait d’être une pièce dans leur jeu favori. Et ils m’ont dit qu’ils étaient tous les deux fiers de moi, et contents pour moi. j’ai mis un lien sur Facebook dès que j’ai eu un Early Bird pour le Kickstarter. Mais je le regrette. Un ami n’avait pas vu ce lien, et je lui ai dit en personne. Sa réaction m’a vraiment réjoui.

Tes prochains projets à propos de Zombicide ?

Essayer de suivre les commentaires du projet Kickstarter en priorité. Je me suis fait des amis tout autour du monde avec les projets Kickstarter, et j’espère continuer. J’espère aussi profiter de l’actuel enthousiasme pour faire mettre les informations de ZombiesDash.com à jour. Et peut être, avec de la chance, trouver deux ou trois personnes qui tiendraient un blog aussi. J’ai la chance de pouvoir jouer pour le plaisir toute la semaine prochaine [NDT : semaine 29]. J’espère aussi aller au Zombie Shamble du Gen Con en tant que mon propre Zombivant.

Pourquoi ne pas supporter l’initiative « Libérez Jason » ? 😉

Je me sens un ambassadeur de Zombicide. En tant que tel, je ne peux pas faire montre de favoritisme.

(Libérez Jason !)

Kickstarter_3_Jeff

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Carnet de route FAQ Kickstarter Les Actus

F.A.Q. Campagne Kickstarter de la Saison 3

kickstater_aide03

Quand démarre la campagne Kickstarter de la Saison 3 de Zombicide ?

La campagne a démarré ce Dimanche 29 Juin 2014 a 3pm EST, soit 21h00 heure de Paris et durera jusqu’au Dimanche 27 Juillet 2014, 21h00 heure de Paris.

Quel est le contenu de cette campagne ?

La campagne permet d’obtenir Rue Morgue et Angry Neighbors, ainsi que de nombreux bonus à découvrir au fur et à mesure de la campagne. Plusieurs options payantes sont également disponibles.

On a quelques articles qui expliquent ce que l’on sait :

Est-ce que le jeu sera en Français ?

Non. La campagne Kickstarter est réalisée par l’éditeur américain de Zombicide : CoolMiniOrNot, ils ne proposent donc que leur production, en Anglais. Les boites de Rue Morgue et d’Angry Neighbors ne seront donc qu’en VO, tout comme les Survivants Exclusifs. Par contre, certaines options, comme les Special Guest Boxes ou les Zombies VIP sont produites directement en 3 langues. (Anglais, Français, Espagnol).

Peut-on obtenir tous les personnages exclusifs en ne finançant qu’1 dollar ?

Non. Payer $1 débloque la possibilité d’acheter les options bonus payantes (dont des Survivants exclusifs), mais ne permet pas d’avoir les récompenses offertes pour chaque objectif atteint. Si on se réfère à la campagne de la Saison 2, il fallait au moins acheter la contrepartie à $100 pour pouvoir être éligible aux bonus cadeaux. Cette campagne ne propose que 2 niveau de contribution, un à $100 et un à $150, mais il y de nombreux bonus aux 2 niveaux.

Comment se passe le paiement ?

Le paiement ne se fait qu’à la fin de la campagne, ce qui permet à tout moment pendant celle-ci de modifier ses choix. Les contreparties Kickstarter sont toutes affichées en dollar, la conversion en euro ne se fera que le jour du paiement. Si vous comptez prendre toutes les boites et toutes les options, vous risquez de ne pas être loin des $400, soit 294.41€ au 23/06/2014. Attention, les frais de port seront calculés à la fin de la campagne et à ajouter après. Ces fdp sont estimés à $20-$25 en Europe et dépendent de la taille de votre colis et de votre pays de résidence. (Pour la Réunion, ça monterait à $60-$65.)

Quand est-ce que je reçois mes boites ?

La campagne Kickstarter sert, en théorie, à lever les fonds pour lancer la production, ce qui entraine quelques mois de délais entre la fin de la campagne et la réception réelle des contreparties. De plus, on peut supposer que comme pour la Saison 2, la Saison 3 sera envoyée par vagues de lots, avec plusieurs semaines/mois d’écart entre 2 vagues. La livraison est officiellement annoncée pour Février 2015, mais la sortie de la VF est annoncée pour Décembre 2014. (source)

A quoi sert mon argent ?

Seul CoolMiniOrNot pourrait répondre à cette question, mais on peut se baser sur les exemples d’autres jeux. Reaper Miniatures a par exemple détaillé la répartition de l’argent gagné pendant la campagne Kickstarter de leurs sets de figurines Bones II. On y apprend entre autre, que sur les 3 429 235 de dollars gagnés, seul 54 235 sont réellement dans les poches de la société au final, soit seulement 1,58%.

Kickstarter_repartition

J’ai participé à la campagne Kickstarter de la Saison 2, j’ai le droit à un avantage ?

Oui, les participants à la campagne Kickstarter de la Saison 2 recevront automatiquement un bonus de $10 à dépenser dans une option payante.

 

Et je rajoute le résumé qu’à fait Eithelgul sur notre forum :

1- Pendant 27 jours sur kickstater, on donne le montant qu’on veut et on choisi un niveau de récompense. Exemple je met 200€ pour une récompense à 150€ car je sais que je dépenserai 50€ d’option. Ce montant peut être modifié à tout moment pendant la campagne en allant sur le bouton « Manage Your pledge » et à chaque fois vous recevez un mail disant le montant que vous payerai à la fin (…si vous changer plusieurs fois de montant ce n’est pas du cumulatif). Les SG et les add-on s’accumulent on est content ou pas content, on débat et tout et tout…

2- A la fin de la campagne donc le => 27 Juillet 2014 à 9:00 PM CEST, les cartes bleus sont débités du montant que vous aviez renseigné en dernier, mettons que finalement vous aviez mis 250€ car y eu plein d’add-on pendant la campagne qui vous tentaient trop.

3- Environ quelques jours après la campagne, disons pour l’exemple entre le 27 juillet et 10 aout, il faudra remplir un sondage (survey en anglais) pour dire à titre indicatif ce qu’on voudra prendre pour qu’ils commencent à estimer les quantités à produire.

4- Environ quelques semaines après la fin de campagne disons fin aout pour l’exemple, CoolMiniOrNot nous contactera pour remplir ce qu’on appelle le « Pledge Manager », en fait c’est une boutique en ligne. Ça se fera non plus sur kickstarter mais sur un site spécial à eux. C’est sur ce site que vous pourrez dépenser les 250€ que vous avez donné sur Kickstarter, en la mode roue de la fortune.

Pour 100€ je voudrais Rue Morgue, hum... pour 30€ je prend 3 fois le Doc, pour 5€ je voudrais des tokens cranes et pour 40€ je prends le micro onde...

A ce moment là on peut en dépenser plus que ce qu’on a mis lors du kickstarter. Par exemple votre bof qui était dans le coma pendant le KS se réveille et veut aussi un package complet RM+AN+toutes les options. Du coup avec les frais de port la facture est désormais de 510€ donc faut repayer 260€ puisque 250€ étaient déjà payer à l’étape 2.

L’inconvénient de rajouter du pognon à la phase 4 et donc ne pas l’avoir prévu durant la phase 1, c’est que le pognon rajouté ne participe pas à obtenir de nouveaux strech goal et donc c’est dommage pour tout le monde….sauf pour le bof car un, il sort du coma, et deux il aura tout les SG exclusifs lui aussi

5- Pendant de nombreux mois : On attends nos fig et notre jeux en rageant sur Zombicide et CMON qui sont lent et qui retardent toujours et que c’est chiant de jouer à PO et qu’en plus faudra attendre la S4 prévu dans 2 jours pour lobbyfié un non-Jason;)

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