Quoi « Boom » ? C’est moi qui raconte, et j’avais envie de dire Clic. Je te rappelle quand même que je tiens la seule arme du camp et que tu n’étais pas là quand ça s’est passé. Mais bon, on en vient à la fin de l’histoire, les autres ne devraient pas tarder à arriver et il va falloir faire les présentations.
Oui, et après on pourra manger.
Clic !
Son arme n’était pourtant pas enrayée, mais Andrew trahissait une angoisse flagrante, il n’arrivait pas à recharger sa carabine et je n’aimais pas trop ça. A vrai dire, je n’aimais pas grand-chose de la situation actuelle. Entre cette milice armée dont on ne savait rien et ces foutus Zombies, c’était typiquement le genre de journée que j’aurais préféré passer dans un bon lit, devant la télévision et avec un bon café, en supposant que les signaux télévisuels n’aient pas été coupés il y a déjà plusieurs semaines. Les autres s’étaient remis de la surprise et commençaient à s’organiser pour ce qui allait suivre : on n’allait pas tarder à avoir de la compagnie.
Mindy s’activa de sortir Andrew de sa crise de panique, sans que j’entende exactement ce qu’ils se disaient, mais je cru deviner les mots « nichons » et « je te pète les genoux ». De son coté, Jim confia son arme à Karen, puis s’équipa de son fusil à pompe. Notre impressionnante blonde ayant gardé ma hache, je du moi aussi sortir mon pistolet pour ne pas me sentir trop inutile. Avec ce qu’on transportait, je pense qu’on aurait pu être plus optimal avec notre équipement, mais on n’avait pas vraiment le temps d’y réfléchir. Karen nous le rappela sèchement, la réverbération du son dans le tunnel des égouts était trompeuse, des Zombies allaient arriver très rapidement.
Trop rapidement même, tenant son arme à deux mains, notre benjamine tira la première et explosa l’épaule de sa cible qui venait d’apparaitre à l’angle. Malheureusement, ce n’est pas un bras en moins qui allait stopper la créature, qui n’était pas venue seule. Andrew avait déjà commencé à se replier, pour avoir un meilleur angle de tir se justifiera-t-il plus tard, avant que Jim n’en donne l’ordre, alors qu’au contraire, hache à la main, Mindy s’était mise en position d’attaque. J’agrippai une épaule de Karen, lui signalant qu’on reculait, et achevai le manchot. Ses camarades étaient trop nombreux pour les avoir balles par balles, Jim le devina tout de suite, et nous ordonna donc de courir débloquer l’accès à la surface qui devait se trouver par-là, l’ancien boxeur était tout à fait capable de retenir les Zombies avec son fusil à pompe.
On avait vraiment tourné en rond bêtement, il y avait une sortie à moins de 50 mètres de notre position. Mindy m’avait rendu la hache, le pied de biche serait plus pratique pour déloger la plaque d’égout, au loin, la fréquence des tirs de Jim nous rassurait sur sa situation. Notre musculeuse blonde grimpa la première, sa force brute lui permit de ne pas ralentir pour l’ouverture de la plaque d’égouts, puis suivit Karen. Andrew passa après les filles, regrettant pendant quelques millièmes de secondes qu’aucune des deux ne portent de jupe aujourd’hui, puis ce fut mon tour d’attraper l’échelle. Je gagnai en assurance, la sortie était enfin là, on serait toujours plus en sécurité qu’en dessous.
Je fus surpris de ne pas voir les mains des filles se tendre pour m’aider à finir les derniers centimètres d’escalade. Et pour cause, mes yeux n’avaient pas eu le temps de se faire à la luminosité extérieure qu’une main ferme me bâillonnais et m’extirpa de l’échelle. Ça doit être ça qui expliquait pourquoi Andrew s’était arrêté quelques secondes, sur le moment je m’en étais bien fichu, pour rappel, j’avais des Zombies aux basques et je voulais juste éviter de me faire grignoter les pieds.
J’eus juste le temps de reconnaitre des hommes avec le même équipement que ceux qui avaient essayés de nous déloger de notre refuge, puis ce fut le noir. J’entendis quelqu’un refermer la plaque d’égout derrière moi, abandonnant Jim seul face à son destin… Et un bon paquet de morts-vivants enragés.
Clic !
- A suivre ?
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