Zombieland est une campagne de PinkEye, racontée dans cet article par Lovecraft
Comme quoi au cinéma, ils racontent pas que des conneries. Bon c’est sûr, c’était pas le film de l’année, mais le type qui l’a réalisé avait un paquet d’idées intéressantes en cas d’invasion de morts vivants. Y’avait aussi un super bouquin, genre guide de survie, mais j’ai jamais été un littéraire… Du coup on va devoir se contenter du film. Ça disait que dans un monde envahi par les zombies, le meilleur moyen de survivre, c’était de se plier à une série de règles élémentaires. C’est le moment de mettre ces règles à l’épreuve !
RÈGLE N°5 : PAS D’ATTACHEMENT
Il faut oublier le passé et aller de l’avant. Tous nos proches ont certainement rejoint les rangs de l’armée des morts à l’heure qu’il est. Aller les retrouver ne serait que pure folie. Mais on n’a pas le choix, il faut qu’on aille vérifier. On prend pas trop de risque avec ma grand-mère, il ne lui restait plus une seule dent, même en zombie elle sera inoffensive !
On est donc arrivé par la prison. Tout a l’air plutôt calme. Pourtant les deux clebs récupérés dans le centre commercial reniflent et grognent derrière la porte de la salle d’interrogation. Et si un survivant était retranché derrière ? On ne peut pas le laisser comme ça, ce serait trop bête…
Ce qui est trop bête c’est d’avoir encore été aussi naïf. Tomber sur une armoire à glace assoiffée de sang commence à devenir une sale habitude. Donc pas le choix, on détale et comme d’hab’, on laisse Josh récupérer les infos dans le dos du gros pépère.
Grindlock nous dit que la meilleure façon de quitter la prison c’est de passer par le sas de sécurité. « On pourra fouiller la salle d’interrogation » qu’il nous dit…
« T’as déjà trouvé des armes dans une salle destinée à accueillir des suspects toi ? » lui rétorque Phil.
Et bien-sûr on fait chou blanc.
Dehors ça commence à sentir la viande faisandée. Des meutes de chiens et de taulards commencent à rôder dangereusement dans notre secteur. Mais qu’à cela ne tienne, Phil veut absolument aller jeter un coup d’œil au commissariat au cas où un de ses collègues serait toujours vivant. Pour Shannon c’est à la Supérette du coin qu’il faut aller jeter un coup d’œil.
« Faisons deux groupes » qu’il dit Joshua… Toujours le mot pour rire celui-là.
Alors comme d’habitude on envoie Josh et son clébard en éclaireur. Pas grand monde dedans, par contre dehors ça commence à s’accumuler sévère. Et du fin fond de la prison on entend que la horde se presse derrière le sas de sécurité. Il va pas falloir trainer si on ne veut pas voir tout se « beau » monde nous tomber sur le colbac.
De leur côté Grindlock et Shannon ont l’air de se la couler douce. Et vas-y que je me refais une garde-robe pendant que nous on trime pour contenir la foule des Zombies.
Maintenant qu’on a checké (sans succès) le commissariat, il est temps de penser à accélérer encore le mouvement vue qu’on entend de plus en plus clairement au loin les hurlements des abominations qui se massent aux portes du pénitencier (non, non, non, je ne referai pas la blague)
A la supérette Shannon s’est faite avoir comme une bleue. Une bande de détenus planqués au rayon sous-vêtements féminin lui est tombé sur le dos. On a tous entendu son cri d’horreur, mais personne n’a pu y faire grand-chose. « Faisons deux groupes » qu’il disait le Joshua…
On a bien essayé de les rejoindre, mais la foule nous bloque le chemin. Une foule des grands jours, reflet de l’imagination créative de dame nature en matière de pourriture. Certaines de ces aberrations suintent comme de vieux furoncles.
« Je pense qu’il vaut mieux que j’enfile un masque à gaz avant de dégommer ces saloperies » a dit Ralph.
« Hey ! Laissez-m’en ! » a hurlé Josh. Ce gros malin a encore dégotté un chien pour lui prêter main forte. Je soupçonne la race canine d’avoir un faible pour les odeurs douteuses qui émanent de ses pieds…
Après s’être débarrassé de ces saloperies on a foncé vers le dernier bâtiment.
« Oh c’est là qu’habitait Mémé ! » a dit Joshua.
Là encore il va falloir checker avant de quitter le quartier. Et comme à chaque coup on a décidé d’envoyer Josh en premier. Mais cette fois Shannon a voulu l’accompagner. Elle a dit : « RRRRrrdyfvij## !!! »
C’est clair que depuis qu’elle s’est fait mordre sa conversation est devenue bien limitée.
A peine la porte ouverte, on est tombé sur une bande de gros dégoulinants pas frais qui se sont rués sur nous… Josh a réussi à s’en tirer mais Shannon, elle, commence à avoir des bouts qui tombent de partout… Beurk !
Après avoir vérifié que le quartier n’était plus qu’un cimetière à ciel ouvert, on a décidé de filer sans demander notre reste.
« Y a plus âme qui vive ici ! » a dit Phil.
« RRRRarghhh » a dit Shannon…
RÈGLE N°8 : TUER AVEC EFFICACITÉ
Ramasser toutes les armes qui vous tombent sous la main ne garantira pas votre survie. L’important c’est de s’assurer que l’équipement que vous possédez est en bon état et vous permettra de dézinguer autant de bouffeurs de cervelle que nécessaire. Et en parlant d’armes efficaces, je sais de source sûre que les gardes de la prison gardaient leurs joujoux préfères dans leur salle de repos. A nous les armes de destruction massive !
Bon cette fois le plan est simple : on envoie Josh ouvrir les portes de la prison et surtout on ne se sépare pas.
Et là, on n’a même pas été surpris par ce qui nous attendait derrière la première porte.
Tiens, encore un abominable homme de glaires dès notre arrivé…
Mais cette fois on se fait pas avoir, on travaille en équipe. Grindlock se met à hurler : « Woooooooorrrgggg !!! ».
Les paroles de « Rain of blood » ont toujours su attirer les foules de zombies. Profitant de cette diversion, Josh et Médor se glissent jusqu’au poste de contrôle qui active les grilles de la prison.
Easy ! Je la sens bien cette mission.
Bon on a peut-être été un brin optimiste là. Quand Joshua ouvre les portes de la prison, ce sont tous les repris de justice du coin et leurs chiens qui lui tombent sur le dos.
Et dehors ce n’est pas mieux. Une deuxième abomination vient de surgir d’on ne sait où… Le groupe vient d’exploser : Josh attire les grosses bêtes le plus loin possible, ce qui reste de Shannon et Joshua tente de nettoyer les rues pour que Phil et Grindlock puissent entrer dans la prison mettre la main sur les clefs de la salle de repos. Il nous faut ses armes tout de suite !
Faut vraiment qu’on s’équipe un peu mieux car les zombies sont BEAUCOUP plus nombreux et BEAUCOUP plus rapides que d’habitude. Moi je dis qu’on se l’est joué un peu trop cool sur ce coup là…
Heureusement que Grindlock a de la voix pour attirer à lui les toutous énervés de la prison. Joshua lui tend la main juste à temps afin qu’il ne se retrouve pas seul au milieu de la meute. Le travail d’équipe, il n’y a que ça de vrai !
Maintenant il faut prendre son courage et sa tronçonneuse à deux mains car il va bien falloir l’ouvrir cette satanée salle de repos. Et vu le bordel qu’on fait dehors je suis sûr que tout le petit monde blotti à l’intérieur attend avec impatience qu’on ouvre les portes en grand.
Allez, c’est parti pour le show !
Sauf que là on a rameuté tous les cercles de l’enfer. C’est bien trop pour nous, travail d’équipe ou pas. Quand ça commence à te sauter sur le colbac pour te susurrer des mots doux dans le creux de l’oreille, mon conseil malin c’est :
« Foutez le camp ! »
Malheureusement tout le monde n’est pas aussi rapide que Josh ou Grindlock pour se faufiler entre les rangs des Zombies. Ralph se fait attraper et servir en Carpaccio bien saignant.
Et ce n’est pas tout, maintenant que l’odeur du sang a bien excité Beetlejuice et ses potes, c’est au tour de Joshua d’être servi en Chop Suey… Shannon et les chiens ont bien tenté de se sacrifier, mais ce n’est pas suffisant, ils sont maintenant beaucoup trop nombreux et c’est un carnage.
On entend alors un immense cri de rage, et cette fois ce n’est pas Grindlock qui vocalise. Joshua se redresse, les yeux injectés de sang. Il saisit la tronçonneuse des mains de Shannon ; leurs yeux vides se croisent… c’est beaux.
Joshua se jette sur une immense masse qui nous traquait depuis un petit moment. Il est déterminé, je crois bien qu’il est devenu un petit peu soupe au lait et qu’il en fait une affaire personnelle !
« Raaaaaaghhhhh !!!»
N’empêche, ce qui commençait comme une ballade de santé est belle et bien en train de tourner au bain de sang. Une petite revue des troupes nous montre qu’on ne va certainement pas tous s’en sortir.
Depuis que Ralph est lui aussi passé du côté moisi de la force, il se décompose à vue d’œil ! Son haleine est devenue tellement crado que même les Zombies n’osent plus s’approcher de lui. Ça va peut-être être notre chance de pouvoir fuir ce cauchemar.
On a beau courir comme des dératés, à ce niveau-là, seuls ceux qui savent se dissimuler survivent. C’est au tour de Phil de se faire bouffer les entrailles, lui c’est sûr qu’il ne reviendra pas.
Un dernier baroude d’honneur pour ce qui reste de Joshua mais c’est vraiment trop tard, il va falloir laisser nos camarades à leur sort. RIP les gars.
« Ferme cette putain de porte !!!» hurle Grindlock
On a réussi à s’en sortir mais à quel prix ? On a perdu deux de nos camarades, et ceux qui restent ne sont pas bien brillants non plus…
Au moment où tout s’effondre on entend une petite voix qui nous appelle à l’autre bout de la prison :
« Y a quelqu’un ? Ohé ! Je suis retenu ici et je commence à en avoir ras le bol. »
Les affaires reprennent.
To be continued soon.
Next episode : Rule number 10, « Don’t be a hero » (later crossed out to be a hero)
Mes compliments à PinkEye. Cette campagne est remarquablement bien construite et pleine de rebondissements. La mission n°8 a été un véritable carnage ! Hâte de jouer la suite
Lovecraft